Full Width [alt+shift+f] Shortcuts [alt+shift+k]
Sign Up [alt+shift+s] Log In [alt+shift+l]
7
20 years of Linux on the Desktop (part 3) Previously in "20 years of Linux on the Deskop": After contributing to the launch of Ubuntu as the "perfect Linux desktop", Ploum realises that Ubuntu is drifting away from both Debian and GNOME. But something else is about to shake the world… 20 years of Linux on the Desktop (part 1) 20 years of Linux on the Desktop (part 2) The new mobile paradigm While I was focused on Ubuntu as a desktop solution, another GNOME+Debian product had appeared and was shaking the small free software world: Maemo. It will come as a shock for the youngest but this was a time without smartphones (yes, we had electricity and, no, dinosaurs were already extinct, please keep playing Pokémon instead of interrupting me). Mobile phones were still quite new and doing exactly two things: calls and SMSes. In fact, they were sold as calling machines and the SMS frenzy, which was just a technical hack around the GSM protocol, took everybody by surprise, including...
4 days ago

Improve your reading experience

Logged in users get linked directly to articles resulting in a better reading experience. Please login for free, it takes less than 1 minute.

More from Ploum.net

N’attendez pas, changez vos paradigmes !

N’attendez pas, changez vos paradigmes ! Il faut se passer de voiture pendant un certain temps pour réellement comprendre au plus profond de soi que la solution à beaucoup de nos problèmes sociétaux n’est pas une voiture électrique, mais une ville cyclable. Nous ne devons pas chercher des « alternatives équivalentes » à ce que nous offre le marché, nous devons changer les paradigmes, les fondements. Si on ne change pas le problème, si on ne revoit pas en profondeur nos attentes et nos besoins, on obtiendra toujours la même solution. Migrer ses contacts vers Signal Je reçois beaucoup de messages qui me demandent comment j’ai fait pour migrer vers Mastodon et vers Signal. Et comment j’ai migré mes contacts vers Signal. Il n’y a pas de secret. Une seule stratégie est vraiment efficace pour que vos contacts s’intéressent aux alternatives éthiques : ne plus être sur les réseaux propriétaires. Je sais que c’est difficile, qu’on a l’impression de se couper du monde. Mais il n’y a pas d’autre solution. Le premier qui part s’exclut, c’est vrai. Mais le second qui, inspiré, ose suivre le premier entraine un mouvement inexorable. Car si une personne qui s’exclut est une « originale » ou une « marginale », deux personnes forment un groupe. Soudainement, les suiveurs ont peur de rater le coche. Il faut donc s’armer de courage, communiquer son retrait et être ferme. Les gens ont besoin de vous comme vous avez besoin d’eux. Ils finiront par vouloir vous contacter. Oui, vous allez rater des informations le temps que les gens comprennent que vous n’êtes plus là. Oui, certaines personnes qui sont sur les deux réseaux vont devoir faire la passerelle durant un certain temps. Vous devez également accepter de faire face au dur constat que certains de vos contacts ne le sont que par facilité, non par envie profonde. Très peu de gens tiennent véritablement à vous. C’est le lot de l’humanité. Même une star qui quitte un réseau social n’entraine avec elle qu’une fraction de ses followers. Et encore, pas de manière durable. Personne n’est indispensable. Ne pas vouloir quitter un réseau tant que « tout le monde » n’est pas sur l’alternative implique le constat effrayant que le plus réactionnaire, le plus conservateur du groupe dicte ses choix. Son refus de bouger lui donne un pouvoir hors norme sur vous et sur tous les autres. Il représente « la majorité » simplement parce que vous, qui souhaitez bouger, tolérez son côté réactionnaire. Mais si vous dîtes vouloir bouger, mais que vous ne le faites pas, n’êtes-vous pas vous-même conservateur ? Vous voulez vraiment vous passer de Whatsapp et de Messenger ? N’attendez pas, faites-le ! Supprimez votre compte pendant un mois pour voir l’impact sur votre vie. Laissez-vous la latitude de recréer le compte s’il s’avère que cette suppression n’est pas possible pour vous sur le long terme. Mais, au moins, vous aurez testé le nouveau paradigme, vous aurez pris conscience de vos besoins réels. Adopter le Fediverse Joan Westenberg le dit très bien à propos du Fediverse : le Fediverse n’est pas le futur, c’est le présent. Son problème n’est pas que c’est compliqué ou qu’il n’y a personne : c’est simplement que le marketing de Google/Facebook/Apple nous a formaté le cerveau pour nous faire croire que les alternatives ne sont pas viables. Le Fediverse regorge d’humains et de créativité, mais il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. The Fediverse Isn’t the Future. It’s the Present We’ve Been Denied. (www.joanwestenberg.com) Après avoir rechigné pendant des années à s’y consacrer pleinement, Thierry Crouzet arrive à la même conclusion : d’un point de vue réseau social, le Fediverse est la seule solution viable. Utiliser un réseau propriétaire est une compromission et une collaboration avec l’idéologie de ce réseau. Il encourage les acteurs du livre francophone à rejoindre le Fediverse. Inquiétude : l’édition francophone trop peu sur Mastodon (tcrouzet.com) Je maintiens moi-même une liste d’écrivain·e·s de l’imaginaire en activité sur le Fediverse. Il y en a encore trop peu. Écrivain·e·s de l’imaginaire - Mastodon Starter Pack (fedidevs.com) Votre influenceur préféré n’est pas sur le Fediverse ? Mais est-il indispensable de suivre votre influenceur préféré sur un réseau social ? Vous n’êtes pas sur X parce que vous voulez suivre cet influenceur. Vous suivez cet influenceur parce que X vous fait croire que c’est indispensable pour être un véritable fan ! L’outil ne répond pas à un besoin, il le crée de toutes pièces. Le paradoxe de la tolérance Vous tolérez de rester sur Facebook/Messenger/Whatsapp par « respect pour ceux qui n’y sont pas » ? Vous tolérez en fermant votre gueule que votre tonton Albert raciste et homophobe balance des horreurs au repas de famille pour « ne pas envenimer la situation » ? D’ailleurs, votre Tata vous a dit que « ça n’en valait pas la peine, que vous valiez mieux que ça ». Vous tolérez sans rien dire que les fumeurs vous empestent sur les quais de gare et les terrasses par « respect pour leur liberté » ? À un moment, il faut choisir : soit on préfère ne pas faire de vagues, soit on veut du progrès. Mais les deux sont souvent incompatibles. Vous voulez vous passer de Facebook/Instagram/X ? Encore une fois, faites-le ! La plupart de ces réseaux permettent de restaurer un compte supprimé dans les 15 jours qui suivent sa suppression. Alors, testez ! Deux semaines sans comptes pour voir si vous avez vraiment envie de le restaurer. C’est à vous de changer votre paradigme ! LinkedIn, le réseau bullshit par excellence On parle beaucoup de X parce que la plateforme devient un acteur majeur de promotion du fascisme. Mais chaque plateforme porte des valeurs qu’il est important de cerner pour savoir si elles nous conviennent ou pas. LinkedIn, par exemple. Qui est indistinguable de la parodie qu’en fait Babeleur (qui vient justement de quitter ce réseau). J’ai éclaté de rire plusieurs fois tellement c’est bon. Je me demande si certains auront la lucidité de s’y reconnaître. Je suis fier de vous annoncer que je suis fier de vous annoncer (babeleur.be) Encore une fois, si LinkedIn vous ennuie, si vous détestez ce réseau. Mais qu’il vous semble indispensable pour ne pas « rater » certaines opportunités professionnelles. Et bien, testez ! Supprimez-le pendant deux semaines. Restaurez-le puis resupprimez-le. Juste pour voir ce que ça fait de ne plus être sur ce réseau. Ce que ça fait de rater ce gros tas de merde malodorant que vous vous forcez à fouiller journalièrement pour le cas où il contiendrait une pépite d’or. Peut-être que ce réseau vous est indispensable, mais la seule manière de le savoir est de tenter de vous en passer pour de bon. Peut-être que vous raterez certaines opportunités. Mais je suis certain : en n’étant pas sur ce réseau, vous en découvrirez d’autres. De la poésie, de la fiction… La résistance n’est pas que technique. Elle doit être également poétique ! Et pour que la poésie opère, il est nécessaire que la technologie s’efface, se fasse minimaliste et utile au lieu d’être le centre de l’attention. Note #1 : un texte brut (notes.brunoleyval.fr) On ne peut pas changer le monde. On ne peut que changer ses comportements. Le monde est façonné par ceux qui changent leurs comportements. Alors, essayez de changer. Essayez de changer de paradigme. Pendant une semaine, un mois, une année. Après, je ne vous cache pas qu’il y a un risque : c’est souvent difficile de revenir en arrière. Une fois qu’on a lâché la voiture pour le vélo, impossible de ne pas rêver. On se met à imaginer des mondes où la voiture aurait totalement disparu pour laisser la place au vélo… Plongez dans un univers où le vélo a remplacé la voiture ! Dédicaces D’ailleurs, je dédicacerai Bikepunk (et mes autres livres) à la Foire du livre de Bruxelles ce samedi 15 mars à partir de 16h30 sur le stand de la province du Brabant-Wallon. Le Brabant wallon s’invite à la foire du livre (www.brabantwallon.be) calendrier des dédicaces de Ploum On se retrouve là-bas pour discuter vélo et changement de paradigme ? Photo par Avishek Pradhan Je suis Ploum et je viens de publier Bikepunk, une fable écolo-cycliste entièrement tapée sur une machine à écrire mécanique. Pour me soutenir, achetez mes livres (si possible chez votre libraire) ! Recevez directement par mail mes écrits en français et en anglais. Votre adresse ne sera jamais partagée. Vous pouvez également utiliser mon flux RSS francophone ou le flux RSS complet.

yesterday 2 votes
The Engagement Rehab

The Engagement Rehab I’ve written extensively, in French, about my quest to break my "connection addiction" by doing what I called "disconnections". At first, it was only doing three months without major news media and social networks. Then I tried to do one full year where I would only connect once a day. This proved to be too ambitious and failed around May when the amount of stuff that required me to be online (banking, travel booking, online meetings, …) became too high. À la recherche de la déconnexion parfaite (ploum.net) But I’m not giving up. I started 2025 by buying a new office chair and pledging to never be connected in that chair. I disabled Wifi in the Bios of my laptop. To be online, I now need to use my laptop on my standing desk which has a RJ-45 cable. This means I can be connected whenever I want but I’m physically feeling the connection as standing up. There’s now a clear physical difference between "being online" and "being in my offline bubble". This doesn’t mean that I’m as super productive as I was dreaming. Instead of working on my current book project, I do lots of work on Offpunk, I draft blog posts like this one. Not great but, at least, I feel I’ve accomplished something at the end of the day. Hush is addicted to YouTube and reflects on spending 28 days without it. Like myself, they found themselves not that much productive but, at the very least, not feeling like shit at the end of the day. Reflection on Four Weeks without YouTube (hush) I’ve read that post because being truly disconnected forces me to read more of what is in my Offpunk. My RSS feeds, my toread list and many gemlogs. This is basically how I start every day: Ploum’s workflow with Offpunk I’ve discovered that between 20 and 25% of what I read from online sources is from Gemini. It appears that I like "content" on Gemini. Historically, people were complaining that there was no content on Gemini, that most posts were about the protocol itself. There Is No Content on Gemini (ploum.net) Then there was a frenzy of posts about why social media were bad. And those are subtly replaced by some kind of self-reflection about our own habits, our owns addictions. Like this one about addiction to analytics: analytics are risky business (drmollytov.flounder.online) That’s when it struck me: we are all addicted to engagement. On both sides. We like being engaged. We like seeing engagement on our own content. Gemini is an engagement rehab! While reading Gemini posts, I feel that I’m not alone being addicted to engagement, suffering from it and trying to find a solution. And when people in the real world starts, out of the blue, asking my opinion about Elon Musk’s latest declaration, it reminds me that the engagement addiction is not an individual problem but a societal one. Anyway, welcome to Gemini, welcome to rehab! I’m Ploum and I’m addicted to engagement. I’m Ploum, a writer and an engineer. I like to explore how technology impacts society. You can subscribe by email or by rss. I value privacy and never share your adress. I write science-fiction novels in French. For Bikepunk, my new post-apocalyptic-cyclist book, my publisher is looking for contacts in other countries to distribute it in languages other than French. If you can help, contact me!

a week ago 9 votes
De la soumission au technofascisme religieux

De la soumission au technofascisme religieux Les générateurs de code stupide Sur Mastodon, David Chisnall fait le point sur une année d’utilisation de GitHub Copilot pour coder. Et le résultat est clair : si, au début, il a l’impression de gagner du temps en devant moins taper sur son ordinateur, ce temps est très largement perdu par les heures voire les jours nécessaires à déboguer des bugs subtils qui ne seraient jamais arrivés s’il avait écrit le code lui-même en premier lieu ou, au pire, qu’il aurait pu détecter beaucoup plus vite. Thread Mastodon de David Chisnall Il réalise alors que la difficulté et le temps passé sur le code n’est pas d’écrire le code, c’est de savoir quoi et comment l’écrire. S’il faut relire le code généré par l’IA pour le comprendre, c’est plus compliqué pour le programmeur que de tout écrire soi-même. « Oui, mais pour générer le code pas très intelligent » Là, je rejoins David à 100% : si votre projet nécessite d’écrire du code bête qui a déjà été écrit mille fois ailleurs, c’est que vous avez un problème. Et le résoudre en le faisant écrire par une IA est à peu près la pire des choses à faire. Comme je le dis en conférence : ChatGPT apparait utile pour ceux qui ne savent pas taper sur un clavier. Vous voulez être productif ? Apprenez la dactylographie ! Comprendre les bulles (conférence à Rennes Breizhcamp 2024) Là où ChatGPT est très fort, par contre, c’est de faire semblant d’écrire du code. En proposant des tableaux d’avancement de son travail, en prétendant que tout est bientôt prêt et sera sur WeTransfer. C’est évidemment bidon : ChatGPT a appris à arnaquer ! Julien Paster raconte sur X comment son kiné s’est fait arnaqué par ChatGPT (xcancel.com) Bref, ChatGPT est devenu le parfait Julius. Mon collègue Julius (ploum.net) Ed Zitron enfonce encore plus le clou à ce sujet : les ChatGPTs et consorts sont des « succès » parce que toute la presse ne fait qu’en parler en termes élogieux, que ce soit par bêtise ou par corruption. Mais, en réalité, le nombre d’utilisateurs payants est incroyablement faible et, comme Trump, Sam Altman s’adresse à nous en considérant que nous sommes des débiles qui avalons les plus gros mensonges sans broncher. Et les médias et les CEOs applaudissent… The Generative AI Con (www.wheresyoured.at) Débiles, nous le sommes peut-être complètement. Plusieurs dizaines d’articles scientifiques mentionnent désormais la « miscroscopie électronique végétative ». Ce terme ne veut rien dire. Quelle est son origine ? Il vient tout simplement d’un article de 1959 publié sur deux colonnes, mais qui est entré dans le corpus comme une seule colonne ! As a nonsense phrase of shady provenance makes the rounds, Elsevier defends its use (retractionwatch.com) Ce que cette anecdote nous apprend c’est que, premièrement, les générateurs de conneries sont encore plus mauvais qu’on ne l’imagine, mais, surtout, que notre monde est déjà rempli de cette merde ! Les LLMs ne font qu’appliquer au contenu en ligne ce que l’industrie a fait pour le reste : les outils, les vêtements, la bouffe. Produire le plus possible en baissant la qualité autant que possible. Puis en l’abaissant encore plus. Condorcet, les réseaux sociaux et les producteurs de merde (ploum.net) La suppression des filtres L’imprimerie fait passer la communication de "One to one" à "One to many", ce qui rend obsolète l’Église catholique, l’outil utilisé en occident pour que les puissants imposent leur discours à la population. La première conséquence de l’imprimerie sera d’ailleurs le protestantisme qui revendique explicitement la capacité pour chacun d’interpréter la parole de Dieu et donc de créer son propre discours à diffuser, le "One to many". Comme le souligne Victor Hugo dans Notre-Dame de Paris, « la presse tuera l’église ». Lectures 4 : un tournant civilisationnel (voir la section "L’imprimerie") Conséquences directes de l’imprimerie : la Renaissance puis les Lumières. Toute personne qui réfléchit peut diffuser ses idées et s’inspirer de celles qui sont diffusées. Chaque humain ne doit plus réinventer la roue, il peut se baser sur l’existant. L’éducation prend le pas sur l’obéissance. Après quelques siècles de « One to many » apparait l’étape suivante : Internet. Du « One to many » on passe au « Many to many ». Il n’y a plus aucune limite pour diffuser ses idées : tout le monde peut le faire envers tout le monde. Il faudra la construire sans eux… (ploum.net) Une conséquence logique qui m’avait échappé à l’époque du billet précédent, c’est que si tout le monde veut parler, plus personne n’écoute. Comme beaucoup, j’ai cru que le « many to many » serait incroyablement positif. La triste réalité est que l’immense majorité d’entre nous n’avons pas grand-chose à dire, mais que nous voulons quand même nous faire entendre. Alors nous crions. Nous générons du bruit. Nous étouffons ce qui est malgré tout intéressant. L’investissement nécessaire pour imprimer un livre ainsi que le faible retour direct constitue un filtre. Ne vont publier un livre que ceux qui veulent vraiment le faire. La pérennité de l’objet livre et la relative lenteur de sa transmission implique également un second filtre : les livres les moins intéressants seront vite oubliés. C’est d’ailleurs pourquoi nous idéalisons parfois le passé, tant en termes de littérature que de cinématographie ou de musique : parce que ne nous sont parvenus que les meilleurs, parce que nous avons oublié les sombres merdes qui firent un flop ou eurent un succès éphémère. Bien que très imparfait et filtrant probablement de très bonnes choses que nous avons malheureusement perdues, la barrière à l’entrée et la dilution temporelle nous permettaient de ne pas sombrer dans la cacophonie. L’échec de la démocratisation de la parole Internet, en permettant le « many to many » sans aucune limite a rendu ces deux filtres inopérants. Tout le monde peut poster pour un coût nul. Pire : les mécanismes d’addiction des plateformes ont rendu plus facile de poster que de ne pas poster. Le support numérique rend également floue la frontière temporelle : un contenu est soit parfaitement conservé, soit disparait totalement. Cela entraine que de vieux contenus réapparaissent comme s’ils étaient neufs et personne ne s’en rend compte. Le filtre temporel a totalement disparu. De possible, le « many to many » s’est transformé en obligation. Pour exister, nous devons être vus, entendus. Nous devons avoir une audience. Prendre des selfies et les partager. Recevoir des likes qui nous sont vendus bien cher. Le « many to many » s’est donc révélé une catastrophe, peut-être pas dans son principe, mais dans sa mise en œuvre. Au lieu d’une seconde renaissance, nous entrons en décadence, dans un second moyen-âge. La frustration de pouvoir s’exprimer, mais de ne pas être entendu est grande. Olivier Ertzscheid va même plus loin : pour lui, ChatGPT permet justement d’avoir l’impression d’être écouté alors que personne ne nous écoute plus. Du « many to many », nous sommes passés au « many to nobody ». Google, Wikipédia et ChatGPT. Les trois cavaliers de l’apocalypse (qui ne vient pas). (affordance.framasoft.org) Utiliser ChatGPT pour obtenir des infos se transforme en utiliser ChatGPT pour obtenir confirmation à ses propres croyances, comme le relève le journaliste politique Nils Wilcke. Pouet de Nils Wilcke sur Mastodon J’en ai marre de le répéter, mais ChatGPT et consorts sont des générateurs de conneries explicitement conçus pour vous dire ce que vous avez envie d’entendre. Que « ChatGPT a dit que » puisse être un argument politique sur un plateau télévisé sans que personne ne bronche est l’illustration d’un crétinisme total généralisé. Le Techno-Fascisme religieux La « Many to nobody » est en soi un retour à l’ordre ancien. Plus personne n’écoute la populace. Seuls les grands seigneurs disposent de l’outil pour imposer leur vue. L’Église catholique a été remplacée par la presse et les médias, eux-mêmes remplacés par les réseaux sociaux et ChatGPT. ChatGPT qui n’est finalement qu’une instance automatisée d’un prêtre qui vous écoute en confession avant de vous dire ce qui est bien et ce qui est mal, basé sur les ordres qu’il reçoit d’en haut. Dans un très bon billet sur le réseau Gemini, small patata réalise que l’incohérence du fascisme n’est pas un bug, c’est son mode de fonctionnement, son essence. Une incohérence aléatoire et permanente qui permet aux esprits faibles de voir ce qu’ils ont envie de voir par paréidolie et qui brise les esprits les plus forts. En brisant toute logique et cohérence, le fascisme permet aux abrutis de s’affranchir de l’intelligence et de prendre le contrôle sur les esprits rationnels. Le légendaire pigeon qui chie sur l’échiquier et renverse les pièces avant de déclarer victoire. Poison as Praxis (gemini.patatas.ca) L’incohérence de ChatGPT n’est pas un bug qui sera résolu ! C’est au contraire ce qui lui permet d’avoir du succès avec les esprits faibles qui, en suivant des formations de « prompt engineering », ont l’impression de reprendre un peu de contrôle sur leur vie et d’acquérir un peu de pouvoir sur la réalité. C’est l’essence de toutes les arnaques : prétendre aux personnes en situation de faiblesse intellectuelle qu’ils vont miraculeusement retrouver du pouvoir. Small patata fait le lien avec les surréalistes qui tentèrent de lutter artistiquement contre le fascisme et voit dans le surréalisme une manière beaucoup plus efficace de lutter contre les générateurs de conneries. Il faut dire que face à un générateur mondial de conneries, fasciste, centralisé, ultra capitaliste et bénéficiant d’une adulation religieuse, je ne vois pas d’autre échappatoire que le surréalisme. Brandissons ce qui nous reste d’humanité ! Aux âmes citoyens ! Image reprise du gemlog de small patatas: Le triomphe du surréalisme, Max Ernst (1937) Je suis Ploum et je viens de publier Bikepunk, une fable écolo-cycliste entièrement tapée sur une machine à écrire mécanique. Pour me soutenir, achetez mes livres (si possible chez votre libraire) ! Recevez directement par mail mes écrits en français et en anglais. Votre adresse ne sera jamais partagée. Vous pouvez également utiliser mon flux RSS francophone ou le flux RSS complet.

3 weeks ago 10 votes
Le succès existe-t-il ?

Le succès existe-t-il ? La notion de succès d’un blog Un blogueur que j’aime beaucoup, Gee, revient sur ses 10 ans de blogging. Cela me fascine de voir l’envers du décor des autres créateurs. Gee pense avoir fait l’erreur de ne pas profiter de la vague d’enthousiasme qu’à connu son Geektionnerd et de ne pas en avoir profité pour faire plus de promo. [GB10ans] 0. Auteur en burnout (grisebouille.net) Je ne suis pas d’accord avec Gee : il a très bien fait de continuer sa vie sans se préoccuper du succès. Les vagues d’enthousiasme vont et viennent, elles sont très brèves. Le public passe très vite à autre chose. Partir en quête du buzz permanent est la recette absolue pour se perdre. C’est un métier à part entière : le marketing. Trop d’artistes et de créateurs se sont détournés vers le marketing, espérant obtenir une fraction du succès obtenu par des gens sans talents autre que le marketing. Mais vous oubliez que la perception du succès elle-même fait partie du plan marketing. Vous pensez qu’un tel a du succès ? Vous n’en savez rien. Vous ne savez même pas définir « succès ». C’est une intuition confuse. Faire croire qu’on a du succès fait partie du mensonge ! Pour beaucoup de gens de mon entourage éloigné, je suis soudainement devenu un écrivain à succès parce que… je suis passé à la télé à une heure de grande écoute. Pour ces gens-là qui me connaissent, je suis passé de « type qui écrit de vagues livres dont personne n’a entendu parler » à « véritable écrivain connu qui passe à la télé ». Pour ceux, et ils sont nombreux, qui ont délégué à la télévision le pouvoir d’ordonner les individus au rang de « célébrité », j’ai du succès. Pour eux, je ne peux rien rêver de plus si ce n’est, peut-être, passer régulièrement à la télé et devenir une « vedette ». Dans ma vie quotidienne et aux yeux de toutes les (trop rares) personnes qui n’idolâtre pas inconsciemment la télévision, ces passages à la télé n’ont strictement rien changé. J’ai certainement vendu quelques centaines de livres en plus. Mais ai-je du « succès » pour autant ? Il y a quelques mois, j’étais invité comme expert pour le tournage d’une émission télé sur l’importance de protéger ses données personnelles en ligne. Lors d’une pause, j’ai demandé au présentateur ce qu’il faisait d’autre dans la vie. Il m’a regardé, étonné, et m’a répondu : « Je présente le JT ». Ça ne devait plus lui arriver très souvent de ne pas être reconnu. La moitié de la Belgique doit savoir qui il est. Nous avons rigolé et j’ai expliqué que je n’avais pas la télévision. Question : cette personne a-t-elle du « succès » ? Le succès est éphémère À 12 ans, en vacances avec mes parents, je trouve un livre abandonné sur une table de la réception de l’hôtel. « Tantzor » de Paul-Loup Sulitzer. Je le dévore et je ne suis visiblement pas le seul. Paul-Loup Sulitzer est l’écrivain à la mode du moment. Selon Wikipédia, il a vendu près de 40 millions de livres dans 40 langues, dont son roman le plus connu : « Money ». Il vit alors une vie de milliardaire flamboyant. Trente ans plus tard, ruiné, il publie la suite de Money: « Money 2 ». Il s’en écoulera moins de 1.300 exemplaires. Adoré, adulé, moqué, parodié des centaines de fois, Sulitzer est tout simplement tombé dans l’oubli le plus total. Si le « succès » reste une notion floue et abstraite, une chose est certaine : il doit s’entretenir en permanence. Il n’est jamais véritablement acquis. Si on peut encore comprendre la notion de « faire fortune » comme « avoir plus d’argent que l’on ne peut en dépenser » (et donc ne plus avoir besoin d’en gagner), le succès lui ne se mesure pas. Il ne se gère pas de manière rationnelle. Quels indicateurs ? Dans son billet, Gee s’étonne également d’avoir reçu beaucoup moins de propositions pour le concours des 5 ans du blog que pour celui du premier anniversaire. Malgré une audience supposée supérieure. De nouveau, le succès est une affaire de perception. Quel succès voulons-nous ? Des interactions intéressantes ? Des interactions nombreuses (ce qui est contradictoire avec la précédente) ? Des ventes ? Du chiffre d’affaires ? Des chiffres sur un compteur de visite comme les sites web du siècle précédent ? Il n’y a pas une définition de succès. En fait, je ne connais personne, moi le premier, qui soit satisfait de son succès. Nous sommes, par essence humaine, éternellement insatisfaits. Nous sommes jaloux de ce que nous croyons voir chez d’autres (« Il passe à la télé ! ») et déçus de nos propres réussites (« Je suis passé à la télé, mais en fait, ça n’a rien changé à ma vie »). Écrire dans le vide C’est peut-être pour cela que j’aime tant le réseau Gemini. C’est le réseau anti-succès par essence. En publiant sur Gemini, on a réellement l’impression que personne ne va nous lire, ce qui est donne une réelle liberté. Certains de mes posts de blog font le buzz sur le web. Je n’ai pas de statistiques, mais je vois qu’ils tournent sur Mastodon, qu’ils font la première page sur Hacker News. Mais si je n’allais pas sur Hacker News ni sur Mastodon, je ne le saurais pas. J’aurais tout autant l’impression d’ếcrire dans le vide que sur Gemini. À l’opposé, certains de mes billets ne semblent pas attirer les "likes", "partages", "votes" et autres "commentaires". Pourtant, je reçois de nombreux emails à leur sujet. De gens qui veulent creuser le sujet, réfléchir avec moi. Ou me remercier pour cette réflexion. C’est particulièrement le cas avec le réseau Gemini qui semble attirer des personnes qui sont dans l’échange direct. Moi-même il m’arrive souvent de dégainer mon client mail pour répondre spontanément à un billet personnel lu sur Gemini. La réaction la plus fréquente à ces messages est : « Wow, je ne pensais pas que quelqu’un me lisait ! ». Je vous pose la question : quel type de billet a, selon vous, le plus de « succès » ? Est-ce que la notion de succès a réellement un sens ? Peut-on avoir assez de succès ? Pour donner un peu de succès financier à Gee Sortilèges & Sindycats, le roman de Gee qui mériterait plus de succès ! Je suis Ploum et je viens de publier Bikepunk, une fable écolo-cycliste entièrement tapée sur une machine à écrire mécanique. Pour me soutenir, achetez mes livres (si possible chez votre libraire) ! Recevez directement par mail mes écrits en français et en anglais. Votre adresse ne sera jamais partagée. Vous pouvez également utiliser mon flux RSS francophone ou le flux RSS complet.

3 weeks ago 13 votes

More in literature

'Better Bread Than Is Made of Wheat'

Sometimes disparate things almost announce their covert similarities and linkages, in a way Aristotle would have understood, and it makes good sense to combine them. I was looking for something in The Poet’s Tongue, the anthology compiled by W.H. Auden and the schoolmaster John Garrett, published in 1935. It’s a little eccentric. The poems are printed anonymously (until the index) and arranged alphabetically. My first thought was that the book is designed for young, inexperienced readers, not yet deeply read in the English poetic tradition, who can encounter the poems without the prejudice of chronology or name recognition. The focus is on the text. Now I think the anthologists’ arrangement is likewise a gift to veteran readers who can read Marvell or Tennyson outside the classroom and shed long-held biases. It recalls Downbeat magazine’s long-running feature, “Blindfold Test.”  Next, I got curious about the anthology’s critical reception ninety years ago and discovered it had been reviewed by one of my favorite critics, the poet Louise Bogan, in the April 1936 issue of Poetry. In “Poetry’s Genuine Fare,” Bogan begins by comparing the Auden/Garrett collection with Francis Palgrave’s famous Golden Treasury (1875):   “Where Palgrave was able to present selected poems in a straightforward chronological manner, as though the last thing to consider was the idea that readers might or might not be prepared for it, Auden and Garrett’s task involves devices: the ground must be cleared and then, as it were, disguised, in order that, in our day, poetry may be  approached, by youth, without scorn or fear.”   Bogan applauds the inclusion of “songs fresh from the tongue of simple people, songs which first saw light printed on broadsheets, songs from the primer and the nursery, from the music-hall, from the hymnal and the psalter.” She applauds the adjoining of, say, a ballad preceding Dryden’s Song for St. Cecilia's Day and followed by a nursery rhyme. By reading the poems-as-poems, students can develop their taste and critical sense. That leaves plenty of room for future literary history and scholarship. Late in her review Bogan cites a passage identified only as having been written by George Saintsbury (1845-1933):   “It would be a very great pity if there were ever wanting critical appreciation which, while relishing things more exquisite, and understanding things more esoteric, can still taste and savor the simple genuine fare of poetry. . . . There are few wiser proverbs than that which cautions us against demanding ‘better bread than is made of wheat.’”   The quotation was new to me.A little hunting showed Bogan had drawn it from Saintsbury’s A History of Nineteenth Century Literature 1780-1895 (1896). “This is Saintsbury speaking in an eminently sane manner,” she writes, “words which should be taken to heart in this era of fashions, proselytizing and fear, when poetry might well bloat in the mephitic vapors bred from dismal insistence on ‘revolutions of the word,’ or wither into the disguised hymnals of propaganda.” His thoughts remain pertinent. They are drawn from the section in his book Saintsbury devotes to the historian and poet Thomas Babington Macaulay (1800-59). He describes Macaulay’s Lays of Ancient Rome (1842) as “an honest household loaf that no healthy palate with reject.” Bogan concludes her review: “Auden and Garrett have endeavored to show that poetry would exist if not only the linotype, but also the pen, had never been invented, and that it rises from the throat of whatever class, in whatever century. They have brought our attention back to the voice speaking in a landscape where trees bear laurel at the same time that fields grow bread.”

23 hours ago 3 votes
Consolidated Ruin

The post Consolidated Ruin appeared first on The American Scholar.

42 minutes ago 1 votes
The Ozempocalypse Is Nigh

Sorry, you can only get drugs when there's a drug shortage.

an hour ago 1 votes
“After Great Pain, a Formal Feeling Comes” by Emily Dickinson

Poems read aloud, beautifully The post “After Great Pain, a Formal Feeling Comes” by Emily Dickinson appeared first on The American Scholar.

yesterday 2 votes
N’attendez pas, changez vos paradigmes !

N’attendez pas, changez vos paradigmes ! Il faut se passer de voiture pendant un certain temps pour réellement comprendre au plus profond de soi que la solution à beaucoup de nos problèmes sociétaux n’est pas une voiture électrique, mais une ville cyclable. Nous ne devons pas chercher des « alternatives équivalentes » à ce que nous offre le marché, nous devons changer les paradigmes, les fondements. Si on ne change pas le problème, si on ne revoit pas en profondeur nos attentes et nos besoins, on obtiendra toujours la même solution. Migrer ses contacts vers Signal Je reçois beaucoup de messages qui me demandent comment j’ai fait pour migrer vers Mastodon et vers Signal. Et comment j’ai migré mes contacts vers Signal. Il n’y a pas de secret. Une seule stratégie est vraiment efficace pour que vos contacts s’intéressent aux alternatives éthiques : ne plus être sur les réseaux propriétaires. Je sais que c’est difficile, qu’on a l’impression de se couper du monde. Mais il n’y a pas d’autre solution. Le premier qui part s’exclut, c’est vrai. Mais le second qui, inspiré, ose suivre le premier entraine un mouvement inexorable. Car si une personne qui s’exclut est une « originale » ou une « marginale », deux personnes forment un groupe. Soudainement, les suiveurs ont peur de rater le coche. Il faut donc s’armer de courage, communiquer son retrait et être ferme. Les gens ont besoin de vous comme vous avez besoin d’eux. Ils finiront par vouloir vous contacter. Oui, vous allez rater des informations le temps que les gens comprennent que vous n’êtes plus là. Oui, certaines personnes qui sont sur les deux réseaux vont devoir faire la passerelle durant un certain temps. Vous devez également accepter de faire face au dur constat que certains de vos contacts ne le sont que par facilité, non par envie profonde. Très peu de gens tiennent véritablement à vous. C’est le lot de l’humanité. Même une star qui quitte un réseau social n’entraine avec elle qu’une fraction de ses followers. Et encore, pas de manière durable. Personne n’est indispensable. Ne pas vouloir quitter un réseau tant que « tout le monde » n’est pas sur l’alternative implique le constat effrayant que le plus réactionnaire, le plus conservateur du groupe dicte ses choix. Son refus de bouger lui donne un pouvoir hors norme sur vous et sur tous les autres. Il représente « la majorité » simplement parce que vous, qui souhaitez bouger, tolérez son côté réactionnaire. Mais si vous dîtes vouloir bouger, mais que vous ne le faites pas, n’êtes-vous pas vous-même conservateur ? Vous voulez vraiment vous passer de Whatsapp et de Messenger ? N’attendez pas, faites-le ! Supprimez votre compte pendant un mois pour voir l’impact sur votre vie. Laissez-vous la latitude de recréer le compte s’il s’avère que cette suppression n’est pas possible pour vous sur le long terme. Mais, au moins, vous aurez testé le nouveau paradigme, vous aurez pris conscience de vos besoins réels. Adopter le Fediverse Joan Westenberg le dit très bien à propos du Fediverse : le Fediverse n’est pas le futur, c’est le présent. Son problème n’est pas que c’est compliqué ou qu’il n’y a personne : c’est simplement que le marketing de Google/Facebook/Apple nous a formaté le cerveau pour nous faire croire que les alternatives ne sont pas viables. Le Fediverse regorge d’humains et de créativité, mais il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. The Fediverse Isn’t the Future. It’s the Present We’ve Been Denied. (www.joanwestenberg.com) Après avoir rechigné pendant des années à s’y consacrer pleinement, Thierry Crouzet arrive à la même conclusion : d’un point de vue réseau social, le Fediverse est la seule solution viable. Utiliser un réseau propriétaire est une compromission et une collaboration avec l’idéologie de ce réseau. Il encourage les acteurs du livre francophone à rejoindre le Fediverse. Inquiétude : l’édition francophone trop peu sur Mastodon (tcrouzet.com) Je maintiens moi-même une liste d’écrivain·e·s de l’imaginaire en activité sur le Fediverse. Il y en a encore trop peu. Écrivain·e·s de l’imaginaire - Mastodon Starter Pack (fedidevs.com) Votre influenceur préféré n’est pas sur le Fediverse ? Mais est-il indispensable de suivre votre influenceur préféré sur un réseau social ? Vous n’êtes pas sur X parce que vous voulez suivre cet influenceur. Vous suivez cet influenceur parce que X vous fait croire que c’est indispensable pour être un véritable fan ! L’outil ne répond pas à un besoin, il le crée de toutes pièces. Le paradoxe de la tolérance Vous tolérez de rester sur Facebook/Messenger/Whatsapp par « respect pour ceux qui n’y sont pas » ? Vous tolérez en fermant votre gueule que votre tonton Albert raciste et homophobe balance des horreurs au repas de famille pour « ne pas envenimer la situation » ? D’ailleurs, votre Tata vous a dit que « ça n’en valait pas la peine, que vous valiez mieux que ça ». Vous tolérez sans rien dire que les fumeurs vous empestent sur les quais de gare et les terrasses par « respect pour leur liberté » ? À un moment, il faut choisir : soit on préfère ne pas faire de vagues, soit on veut du progrès. Mais les deux sont souvent incompatibles. Vous voulez vous passer de Facebook/Instagram/X ? Encore une fois, faites-le ! La plupart de ces réseaux permettent de restaurer un compte supprimé dans les 15 jours qui suivent sa suppression. Alors, testez ! Deux semaines sans comptes pour voir si vous avez vraiment envie de le restaurer. C’est à vous de changer votre paradigme ! LinkedIn, le réseau bullshit par excellence On parle beaucoup de X parce que la plateforme devient un acteur majeur de promotion du fascisme. Mais chaque plateforme porte des valeurs qu’il est important de cerner pour savoir si elles nous conviennent ou pas. LinkedIn, par exemple. Qui est indistinguable de la parodie qu’en fait Babeleur (qui vient justement de quitter ce réseau). J’ai éclaté de rire plusieurs fois tellement c’est bon. Je me demande si certains auront la lucidité de s’y reconnaître. Je suis fier de vous annoncer que je suis fier de vous annoncer (babeleur.be) Encore une fois, si LinkedIn vous ennuie, si vous détestez ce réseau. Mais qu’il vous semble indispensable pour ne pas « rater » certaines opportunités professionnelles. Et bien, testez ! Supprimez-le pendant deux semaines. Restaurez-le puis resupprimez-le. Juste pour voir ce que ça fait de ne plus être sur ce réseau. Ce que ça fait de rater ce gros tas de merde malodorant que vous vous forcez à fouiller journalièrement pour le cas où il contiendrait une pépite d’or. Peut-être que ce réseau vous est indispensable, mais la seule manière de le savoir est de tenter de vous en passer pour de bon. Peut-être que vous raterez certaines opportunités. Mais je suis certain : en n’étant pas sur ce réseau, vous en découvrirez d’autres. De la poésie, de la fiction… La résistance n’est pas que technique. Elle doit être également poétique ! Et pour que la poésie opère, il est nécessaire que la technologie s’efface, se fasse minimaliste et utile au lieu d’être le centre de l’attention. Note #1 : un texte brut (notes.brunoleyval.fr) On ne peut pas changer le monde. On ne peut que changer ses comportements. Le monde est façonné par ceux qui changent leurs comportements. Alors, essayez de changer. Essayez de changer de paradigme. Pendant une semaine, un mois, une année. Après, je ne vous cache pas qu’il y a un risque : c’est souvent difficile de revenir en arrière. Une fois qu’on a lâché la voiture pour le vélo, impossible de ne pas rêver. On se met à imaginer des mondes où la voiture aurait totalement disparu pour laisser la place au vélo… Plongez dans un univers où le vélo a remplacé la voiture ! Dédicaces D’ailleurs, je dédicacerai Bikepunk (et mes autres livres) à la Foire du livre de Bruxelles ce samedi 15 mars à partir de 16h30 sur le stand de la province du Brabant-Wallon. Le Brabant wallon s’invite à la foire du livre (www.brabantwallon.be) calendrier des dédicaces de Ploum On se retrouve là-bas pour discuter vélo et changement de paradigme ? Photo par Avishek Pradhan Je suis Ploum et je viens de publier Bikepunk, une fable écolo-cycliste entièrement tapée sur une machine à écrire mécanique. Pour me soutenir, achetez mes livres (si possible chez votre libraire) ! Recevez directement par mail mes écrits en français et en anglais. Votre adresse ne sera jamais partagée. Vous pouvez également utiliser mon flux RSS francophone ou le flux RSS complet.

yesterday 2 votes