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“At bottom Chekhov is a writer who has flung his soul to the side of pity, and sees into the holiness and immaculate fragility of the hidden striver below.” In his letters to family and friends, Chekhov can be harsh, hectoring and even smutty, though seldom in the stories except in the occasional voice of a character. His documentation of human types, after all, is encyclopedic. But Cynthia Ozick gets Chekhov, unlike his original critics and lazy-minded readers today. Without being sticky-sentimental, he is forgiving of human failing, not a wrathful prophet, unlike his friend and misguided critic Tolstoy. Ozick writes in her two-page essay “A Short Note on ‘Chekhovian’” (Metaphor and Memory, 1989): “Chekhov is as much a master of the observed as he is of the unobserved. And he is, besides, the source of unusual states of wisdom, astonishing psychological principles. He can transfigure latency into drama, as in ‘Ward No. Six,’ which belongs with Conrad’s ‘The Secret Sharer’ among the great expositions of self-disclosure. And this too is Chekhov: he teaches us us.” As does Ozick, who turns ninety-seven today. I admit to preferring her essays to her novels and stories. She is seldom autobiographical in the banal sense. She’s brainy and passionate and never dry. Her prose is sometimes purplish (not purple), overripe, almost over-written, as in the late manner of her master, Henry James. But it’s never passive or merely utilitarian. In my 2004 review of Ozick’s novel Heir to the Glimmering World I wrote: “The crafting of such language, potent with muscle and brain, lends objective shape to the act of consciousness itself.” In her title essay in Metaphor and Memory, Ozick articulates what Chekhov frequently accomplished. By creating metaphors, she writes, “We strangers can imagine the familiar hearts of strangers,” which in turn “transforms the strange into the familiar.” Which sounds like both a literary and a moral obligation. I met Ozick in 1987 when she took part in a conference on literature and the Holocaust at the state University of New York at Albany. Also on the panel were the novelist Aharon Appelfeld and historian Raul Hilberg. Ozick’s girlish voice surprised me. In person as in print, she comes off as charming and tough, not a frivolous person. She was not afraid to say she would never visit Germany or buy a Volkswagen, which bothered some people sitting near me. Ozick signed my copy of The Messiah of Stockholm, then recently published. Appelfeld and Hilberg also signed books for me -- a memorable day. Ozick’s demeanor and everything she said confirmed my respect for her work. In his Paris Review interview, Guy Davenport said he would read anything written by Ozick, and as usual his judgment is unassailable. She may be the only living writer whose published work I have read in its entirety.
Dédicace à Trolls & Vélo et magie cycliste Je serai ce samedi 19 avril à Mons au festival Trolls & Légende en dédicace au stand PVH. La star de la table sera sans conteste Sara Schneider, autrice fantasy de la saga des enfants d’Aliel et qui est toute auréolée du Prix SFFF Suisse 2024 pour son superbe roman « Place d’âmes » (dont je vous ai déjà parlé). C’est la première fois que je dédicacerai à côté d’une autrice ayant reçu un prix majeur. Je suis pas sûr qu’elle acceptera encore que je la tutoie. Sara Schneider avec son roman et son prix SFFF Suisse 2024 Bref, si Sara vient pour faire la légende, le nom du festival implique qu’il faille compléter avec des trolls. D’où la présence également à la table PVH de Tirodem, Allius et moi-même. Ça, les trolls, on sait faire ! Les belles mécaniques de l’imaginaire S’il y a des trolls et des légendes, il y a aussi tout un côté Steampunk. Et quoi de plus Steampunk qu’un vélo ? Ce qui fait la beauté de la bicyclette, c’est sa sincérité. Elle ne cache rien, ses mouvements sont apparents, l’effort chez elle se voit et se comprend; elle proclame son but, elle dit qu’elle veut aller vite, silencieusement et légèrement. Pourquoi la voiture automobile est-elle si vilaine et nous inspire-t-elle un sentiment de malaise ? Parce qu’elle dissimule ses organes comme une honte. On ne sait pas ce qu’elle veut. Elle semble inachevée. – Voici des ailes, Maurice Leblanc Le vélo, c’est l’aboutissement d’un transhumanisme humaniste rêvé par la science-fiction. La bicyclette a résolu le problème, qui remédie à notre lenteur et supprime la fatigue. L’homme maintenant est pourvu de tous ses moyens. La vapeur, l’électricité n’étaient que des progrès servant à son bien-être; la bicyclette est un perfectionnement de son corps même, un achèvement pourrait-on dire. C’est une paire de jambes plus rapides qu’on lui offre. Lui et sa machine ne font qu’un, ce ne sont pas deux êtres différents comme l’homme et le cheval, deux instincts en opposition; non, c’est un seul être, un automate d’un seul morceau. Il n’y a pas un homme et une machine, il y a un homme plus vite. – Voici des ailes, Maurice Leblanc Un aboutissement technologique qui, paradoxalement, connecte avec la nature. Le vélo est une technologie respectueuse et utilisable par les korrigans, les fées, les elfes et toutes les peuplades qui souffrent de notre croissance technologique. Le vélo étend notre cerveau pour nous connecter à la nature, induit une transe chamanique dès que les pédales se mettent à tourner. Nos rapports avec la nature sont bouleversés ! Imaginez deux hommes sur un grand chemin : l’un marche, l’autre roule; leur situation à l’égard de la nature sera-t-elle la même ? Oh ! non. L’un recevra d’elle de menues sensations de détails, l’autre une vaste impression d’ensemble. À pied, vous respirez le parfum de cette plante, vous admirez la nuance de cette fleur, vous entendez le chant de cet oiseau; à bicyclette, vous respirez, vous admirez, vous entendez la nature elle-même. C’est que le mouvement produit tend nos nerfs jusqu’à leur maximum d’intensité et nous dote d’une sensibilité inconnue jusqu’alors. – Voici des ailes, Maurice Leblanc Oui, le vélo a amplement sa place à Trolls & Légendes, comme le démontrent ses extraits de « Voici des ailes » de Maurice Leblanc, roman écrit… en 1898, quelques années avant la création d’Arsène Lupin ! Célébrer l’univers Bikepunk Moi aussi, j’aime me faire lyrique pour célébrer le vélo, comme le prouvent les extraits que sélectionnent les critiques de mon roman Bikepunk. Chierie chimique de bordel nucléaire de saloperie vomissoire de permamerde ! — Bikepunk, Ploum Bikepunk - L'Antre d'un poulpe (blog.grishka.fr) Ouais bon, d’accord… C’est un style légèrement différent. J’essaie juste de toucher un public un poil plus moderne quoi. Et puis on avait dit « pas cet extrait-là ! ». Allez, comme on dit chez les cyclisteurs : on enchaîne, on enchaîne… Donc, pour célébrer le vélo et l’imaginaire cycliste, je me propose d’offrir une petite surprise à toute personne qui se présentera sur le stand PVH avec un déguisement dans le thème Bikepunk ce samedi (et si vous me prévenez à l’avance, c’est encore mieux). Parce qu’on va leur montrer à ces elfes, ces barbares et ces mages ce que c’est la véritable magie, la véritable puissance : des pédales, deux roues et un guidon ! À samedi les cyclotrolls ! L’événement Dédicace à Trolls & Légendes sur Mobilizon. Je suis Ploum et je viens de publier Bikepunk, une fable écolo-cycliste entièrement tapée sur une machine à écrire mécanique. Pour me soutenir, achetez mes livres (si possible chez votre libraire) ! Recevez directement par mail mes écrits en français et en anglais. Votre adresse ne sera jamais partagée. Vous pouvez également utiliser mon flux RSS francophone ou le flux RSS complet.
For the true literary stylist, this seemingly humble punctuation mark is a matter of precision, logic, individuality, and music The post In the Matter of the Commas appeared first on The American Scholar.